Datanews : Les PME font leur miel du cloud

Le cloud attire aujourd’hui les entreprises comme des abeilles autour d’un pot de miel, mais le besoin des conseils et d’encadrement reste particulièrement élevé. Surtout pour les PME, qui sont souvent considérées comme les prospects clients les plus logiques pour les services cloud.

Les PME ouvertes au cloud, moyennant un encadrement digne de ce nom

element61 et la KaHo Lessius Mechelen ont développé, en étroite collaboration avec KMO-IT et le Fonds européen de développement régional (FEDER, qui a notamment pris en charge le volet financement), un projet visant à offrir aux PME l’accès à une solution de décisionnel (BI) dans le cloud. Ce projet peut être considéré comme fructueux, puisque 7 PME ont réellement franchi ce pas.

Le projet couvrait des besoins concrets manifestés par ces entreprises, comme chez Biobest. "L’entreprise a enregistré une croissance soutenue au cours des 10 dernières années, avec aujourd’hui 9 succursales dans le monde”, explique Bert Synaeve, marketing manager et responsable du projet BI. L’informatique n’a pas évolué aussi vite que l’entreprise et nous avons analysé en 2010 la meilleure façon de résoudre ce problème. La décision de s’orienter vers le cloud a été prise après une analyse rapide du marché.” L’entreprise a finalement eu recours à l’offre BI de Microsoft dans le cloud et en récolte aujourd’hui pleinement les fruits avec des flux d’information plus nombreux et plus rapides à travers le monde.

Chez Europal, la transition vers le cloud a été moins marquante d’un point de vue psychologique étant donné que l’entreprise utilisait déjà des serveurs d’application Citrix centraux. Le CIO Guy Mulleman ne s’est pas tourné entièrement vers le concept SaaS, mais sous-traite sa plate-forme. "Je dispose ainsi d’une redondance qu’une PME ne peut pas se payer”, affirme Mulleman. La décision de participer au projet cloud BI a été prise après que Michael Andries, business analyst chez Europal, ait contacté ses anciens professeurs à la Lessius Hogeschool et y ait entendu parler du projet. L’offre d’une consultance gratuite a rapidement fait pencher la balance. L’introduction de la solution BI – basée sur Cognos – se situe actuellement en phase finale, mais l’entreprise en récolte déjà les fruits en termes de reporting. "Les erreurs commises au niveau des données ERP nous été confirmées et nous pouvons aujourd’hui les rectifier.”

Expérience positive

"Ce fut un trajet relativement agréable, nous sommes jusqu’à présent pleinement satisfaits”, entendon chez Biobest. Ses utilisateurs apprennent actuellement à utiliser la solution et cet apprentissage se déroule lui aussi sans accroc. Certes, certains éléments doivent encore être peaufinés. La collaboration a été extrêmement positive pour le Groupe Europal également, un aspect de bon augure pour les éventuelles activités futures. "De temps à autre une petite erreur de programmation, mais vite rectifiée par element61”, poursuit Mulleman. Michael Andries lui-même était auparavant un fervent partisan d’une collaboration entre des écoles supérieures et des entreprises. Les entreprises comptent apparemment beaucoup sur leurs partenaires et peu sur leur ressources internes. Biobest et le Groupe Europal soulignent donc que le soutien par element61 a été de première importance. Ils n’ont procédé qu’à une analyse des risques limitée.

Pour Biobest, la raison a été "qu’il n’existe pas vraiment de département IT interne.” Nous avons toujours fait appel à des spécialistes externes et il est essentiel de faire le bon choix en la matière.” L’entreprise ne se fait pas beaucoup de soucis à propos du cloud, car les avantages sont légion, estime Synaeve. "En outre, nous conservons en interne les informations réellement importantes.” Biobest est d’avis "qu’il s’agit également d’une nouveauté pour les partenaires, raison pour laquelle de nombreux aspects vont être perfectionnés à terme.” Le Groupe Europal n’a lui aussi procédé à aucune étude approfondie, mais ne s’en inquiète pas pour autant. Le projet est en effet réalisé avec du propre matériel et si le cloud n’offre en fin de compte aucun avantage, l’entreprise peut toujours utiliser l’application en interne. En outre, "vous n’allez tout de même pas dire que vous ne faites pas confiance à votre partenaire pour finalement collaborer avec lui.” Autrement dit, le projet de BI dans le cloud pour les PME prouve que ces entreprises sont ouvertes à cette nouvelle forme de services ICT, mais que la qualité des partenaires détermine assurément la réussite ou l’échec.
 

Guy Kindermans, Datanews